Créer son entreprise par nécessité : une réalité difficile mais fréquente

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Sources : Olivier Torres  » Les souffrances patronales « , extrait – Éditions De Boeck Supérieur, 2012

Qu’est-ce-que l’entrepreneuriat de nécessité ?

Il s’agit de personnes qui créent leur entreprise faute de mieux, souvent après une période de chômage. Ce n’est pas un choix volontaire, mais une obligation pour survivre (fréquemment appelé aussi  » entrepreneuriat contraint » ou  » subi « ). Ces personnes ne trouvent pas d’emploi salarié, alors elles tentent de s’en sortir en devenant indépendantes.

Un parcours difficile et souvent solitaire

La majorité des entrepreneurs de nécessité ont vécu un licenciement douloureux, une perte de repères et un manque de confiance en soi. Ils se sentent généralement seul, fatigués et invisibles.

Exemple :  » j’ai 55 ans, je suis seule avec un enfant …  » /  » je travaille 12h par jour et il me reste à peine 1000 €… » /  » j’ai pleuré pendant l’entretien, j’étais à bout …  »

Des conditions précaires

Très généralement peu de revenus (parfois moins que le SMIC), pas de réseau professionnel (surtout quand on n’est pas du coin). Beaucoup de stress, fatigue et de doutes, certains n’ont aucun apport financier (vivant au RSA ou au chômage).

Un environnement qui aide… mais pas toujours

Ils existent en France de nombreux dispositifs d’accompagnement (France Travail, ex-Pôle emploi, aides à la création, statuts simplifiés… ) mais ils sont de temps en temps difficiles à comprendre, inaccessibles pour certains, peu visibles pour ceux qui en auraient besoin. Heureusement , la famille joue souvent un rôle important : Exemple  » par chance ma femme est salariée « . Un conjoint qui travaille peut  » tenir le couple » pendant les premières années

Qu’est-ce qui fait la différence ?

Les personnes qui réussissent un minimum : car elles sont déterminées, ont du soutien tant moral que financier, peut s’adapter aux difficultés. Sont prêts à faire des sacrifices (temps, argent, énergie). Le secteur d’activité compte aussi pour certains domaines qui offrent plus d’opportunités.

Conclusion : un entrepreneuriat à ne pas idéaliser

L’entrepreneuriat de nécessité n’est une aventure glamour, c’est fréquemment un choix par défaut, avec beaucoup cette souffrance glamour.

Il est important que les institutions reconnaissent cette réalité et proposent un accompagnement plus adapté. Derrière chaque PME-TPE créé par besoins, il y a habituellement une bataille de survie.

Livre en entier

 » Les souffrances partonales  » dirigé par Oliviers Torres, Édition De Boeck Supérieur, 2012

https://www.deboecksuperieur.com/livre/9782807367401-la-sante-du-dirigeant